Article de l'IRD: Le kava en thérapeutique moderne et dans les bars de Nouvelle-Calédonie
Chaque mercredi soir, depuis que J. est rentré d'Hawai'i, une drôle de cérémonie a lieu à Kathmandu. Des amis de tous les continents se réunissent pour partager le kava ou 'awa.
Les amis sont invités, et les amis d'amis également. Parfois, ils sont assez nombreux, parfois, ils se retrouvent en petit comité, comme ce soir pour la dernière 'Awa eve.
J. repart à Hawai'i, retrouver les vagues. Il a terminé ses recherches et sa thèse d'éthnologie dans les hauteurs de l'Himalaya.
Ce soir nous sommes peu nombreux. Et tant mieux. Seuls les amis proches sont là.
Cette soirée est sucrée: il n'y a que des gâteaux sur la table.
Les bougies éclairent la pièce. Chez J., il n'y a pas d'électricité le mercredi jusqu'à 22h. C'est son tour d'être dans le noir.
On est assis en cercle. Chacun se regarde. J. prend un bol, le remplit du breuvage et donne le bol à quelqu'un dans l'assemblée.
Ca se boit d'un seul coup.
Le goût est difficile à décrire. C'est un peu amer.
Les lèvres s'engourdissent.
Quand tout le monde aura été servi tour à tour, il suffit de taper des mains pour avoir un bol plein. Mais là, pas de speech. Les convives reprennent leurs conversations. Ca ressemble maintenant à n'importe quelle réunion d'amis, à la lumière des bougies.
J'aurai voulu que le soleil ne transperce pas mes rideaux à 5.30 du matin.
J'aurai voulu continuer à rêver.
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